• Chapitre I

    Dernière modification : le 26 Janvier 2016

     

     "Un sethien ayant dompté l'animal divin dès sa naissance et n'ayant toujours pas contrôlé sa malédiction, rencontrera mes humbles gardiens et disciples. La nuit éternelle se posera sur eux, éteignant une lignée. Le sang coulera et ma destinée prendra forme donnant vie à une rivalité sans pareil. L'équilibre du monde s'éteindra."

     

    Extrait du grimoire d'Hakkam, verset 4.3

     

    Date : 21 Milrs de l’Ilnweiz 120 (équivalent des temps modernes : 21 Mars de l’année 120) 

    Lieu : Elk dans les terres verdoyantes 

      

    Le guerrier s’agenouilla devant le feu de camp tout juste allumé. Les mains posées sur les genoux, il observa les flammes danser. Certains prétendaient qu’on pouvait y interpréter certains messages envoyés par les gardiens élémentaires. Ces derniers semblaient utiliser les manifestations de la nature qui leur était propre. Ils pouvaient ainsi transmettre leur connaissance sur le monde à venir.

    Or, peu d’hommes n’avaient pu confirmer ces dires ou n’avaient eu la capacité de comprendre ce langage sybillin. Ceux qui y parvenaient étaient soit des madrys de grandes renommées, soit de puissants chamanes. Il était d’ailleurs l’une des rares personnes à ne pas appartenir à l’une de ses deux catégories. Le seul guerrier, même, à pouvoir le faire. Ce qui en faisait un adversaire redoutable. 

      

    - Les gardiens élémentaires présagent une nuit longue et douloureuse. Mais aussi un combat à l’issue glorieuse, traduisit le guerrier en s’adressant à son animal de compagnie. 

      

    L’animal s’allongea paisiblement et posa sa lourde tête sur ses genoux. Bien que ces derniers semblaient petits pour supporter une telle masse. 

      

    - Avec toi à mes côtés, je ne crains vraiment rien. Tu le sais très bien, plaisanta-t-il. Ta présence en fera fuir plus d’un. 

      

    Le guerrier se souvenait toujours de leur rencontre. Cela aurait pu paraître comme le fruit du hasard. Il n’y croyait guère et restait persuadé que tout événement, toute rencontre, avait sa raison d’être. L’animal avait été abandonné par sa mère alors que celle-ci tentait désespérément d’échapper aux mains des gardes du roi Kalianor. Elle avait été traquée sans répit pendant plusieurs jours. Tuant une bonne quinzaine de traqueurs avant de s’éteindre à son tour. Son petit avait bien essayé de fuir de son côté. Du haut de ses quatre mois, la vie ne lui avait laissé aucune chance de réussir. 

    A plusieurs reprises, il avait tenté de grimper aux arbres pour se réfugier en hauteur. Son agilité et sa vivacité étaient loin d’être efficaces. Il avait chuté à chaque tentative, s’affaiblissant au fur et à mesure. Les gardes n’avaient eu aucun mal pour le capturer. Ils avaient même pris un malin plaisir à le rouer de coups par la suite. A leurs yeux, il se devait de payer toutes les atrocités commises par ceux de son espèce. Malgré les blessures et le sort qu’ils lui avaient réservé, l’animal n’avait pas semblé vouloir mourir. 

    Le plus gradé des trois gardes qui l’avaient capturé était devenu las de ce jeu. Cela ne l’apaisait plus, ne l’amusait plus et ne lui rapportait rien. Il avait voulu mettre un terme à tout ce scénario stupide. Au moment où il avait levé sa lame au-dessus de l’animal pour l’achever, une petite flèche lui avait traversé la gorge, ôtant sa vie en un souffle. Il ne lui avait fallu qu’une petite poignée de secondes seulement pour voir que ses deux acolytes avaient subi le même sort. Aucun n’avait pu esquisser le moindre mouvement, ni n’avait eu le temps de comprendre ce qui se produisait et qui en était le responsable. 

    Le guerrier les avait suivis depuis un certain temps, tapi dans l’ombre, tel un spectre silencieux. Il avait attendu le moment le plus opportun pour intervenir. Le moment où leurs gardes étaient inexistantes et leurs attentions fixées sur un autre détail. Ce choix avait été stratégique, nullement dans l’intention de sauver l’animal. 

    Il avait été, jadis, banni de ses terres natales par le roi Kalianor. Depuis, il entretenait envers lui une haine farouche et inimaginable. Sa vie avait pris un nouveau tournant ce jour-là. Et après l’avoir servi loyalement pendant plusieurs années, il s’était juré de contrecarrer tous ses projets de conquêtes. Pour ce faire, il éliminait tous ses hommes qui osaient sortir du territoire. Ces trois gardes en faisaient partie. 

    Une fois sa besogne effectuée, le guerrier s’était retiré. Le tigreau ensanglanté et seul l’avait observé avec peur. Ne sachant pas si ce dernier allait revenir pour lui faire subir le même sort, il s’était mis en boule. Il avait abdiqué et était prêt à mourir cette fois-ci. La mort, ce jour-là, l’avait ignoré. Il s’était senti désemparé et ne savait guère où aller. Dans un désespoir, le tigreau avait poussé un terrible et long miaulement. Il avait désiré et pensé apitoyer le guerrier pour que celui-ci s’occupe de lui. En vain, ce dernier était parti. 

    Malgré ses blessures, il s’était relevé et avait couru pour rattraper son seul espoir de survie. Puis, il avait tenté de le suivre à distance pour ne pas se faire repérer. La tâche lui avait été pénible et douloureuse. Pourtant, le guerrier s’en était rendu compte assez rapidement. Il avait compris qu’il ne pourrait pas s’en débarrasser aussi aisément. La mort aurait pu être une solution simple et non contraignante. Il s’en était abstenu. Bien au contraire, il l’avait soigné, nourri et apprivoisé. A partir de cet instant, ils ne s’étaient plus quittés. 

    Depuis, l’animal avait pratiquement atteint sa taille adulte. Il était devenu plus imposant qu’un cheval, plus rapide que n’importe quel prédateur, et même plus puissant que ces derniers. Cela faisait de lui une monture exceptionnelle. De plus, la présence légendaire de l’animal à ses côtés donnait au guerrier un net avantage sur ses ennemis. Ils engageaient souvent le combat, la peur au ventre. Pour la plupart, leurs montures fuyaient à sa vue sans livrer bataille, abandonnant leurs cavaliers à leur triste sort ou en les traînant dans leur sillage. 

    Le guerrier le nomma Nùmen, en hommage à la puissance divine qui s’en dégageait. 

      

    - Allez, prenons des forces. Nous en aurons tout de même besoin. 

      

    Le guerrier mit aussitôt un grand cérégol dans le feu. Ce gibier était un animal proche du renard de par son aspect, mais également du cerf de par sa taille. Une proie très répandue dans les forêts avoisinant la ville d’Al Ecsis. Sa chair était réputée revigorante par tous les chamanes et bénite par les madrys. Etant facile à chasser, il était devenu le repas traditionnel de veille des grandes batailles. Ceux qui n’en mangeaient pas se voyaient souvent privés d’un autre coucher de soleil, prétendait-on. 

    L’homme se redressa pour récupérer sa lame et l’affûta pendant la cuisson du gibier. Son animal de compagnie, quant à lui, s’étira afin de se dégourdir les pattes puis se recoucha face au feu. Attendant patiemment son festin. 

    Le moment venu, le guerrier retira le gibier. Il se coupa un morceau dans l’une des cuisses arrière du cérégol et offrit le reste à Nùmen. Ce dernier n’en fit qu’une bouchée. La puissance de sa mâchoire suffisait à broyer les os des victimes lui servant de repas. Cela était un avantage lorsqu’il s’agissait d’homme. « Pas de corps, pas de meurtre. Pas de meurtre, pas de coupable », lui avait lancé le guerrier lors de sa première dégustation humaine. 

    Profitant de ce calme, l’homme inspira profondément. Il laissa voyager son esprit à travers ses pensées afin d’évacuer toutes les émotions inutiles pouvant le déstabiliser pendant les batailles. Une discipline que lui avait enseignée un groupe de mercenaires auprès duquel il avait grandi. Mais une fois de plus, sa tentative s’était soldée par un échec. 

    L’image de Laïrina le hantait jour et nuit. Elle était la fille unique du roi Kalianor. Ses sentiments pour la jeune femme perduraient malgré le temps qui se gravait sur son visage. Ils n’avaient même cessé de croître. Il aurait tant aimé être présent auprès de sa promise. Son père en avait décidé autrement. Pourtant il lui avait donné son approbation peu de temps auparavant. Il pensait être le gendre parfait. 

    Il avait rapidement intégré la garde du roi après avoir quitté les mercenaires. S’entrainant sans relâche, il excellait dans l’art des combats. Il était devenu en très peu de temps, l’un des meilleurs gardes pendant tous les tournois. Ce que le roi avait remarqué. Pour le récompenser de ses remarquables prouesses et pour le rallier à sa cause, il l’avait promu au grade de capitaine de sa garde. Il avait ainsi pris part aux décisions stratégiques lors des campagnes menées. Une fois de plus, il s’était imposé en démontrant des aptitudes époustouflantes. A faire trembler les généraux eux-mêmes. Chaque choix stratégique émis par ce nouveau capitaine s’avérait toujours être le meilleur. 

    En toute logique, il avait été rapidement nommé Général de la garde personnelle du roi, le poste le plus prestigieux que tout bon soldat rêvait d’atteindre sans y parvenir. Or, ce choix logique n’était qu’un leurre. Le roi Kalianor, ambitieux, était envahi par un esprit de conquête et une soif de pouvoir débordante. Il voyait dans le guerrier, un homme capable de mener ses troupes où bon lui semblait et ne lui ramenant que la victoire. 

    Le respect que témoignaient les gardes au guerrier était sans faille, rendant l’armée du roi unie et solidaire. Une puissance militaire qui faisait trembler tous les royaumes. Pendant plusieurs années, ils n’avaient subi aucune défaite, repoussant les plus terrifiants ennemis au-delà de leurs frontières, ployant le genou des royaumes plus faibles. 

    Le roi Kalianor avait fini par considérer le guerrier comme son propre fils. Il le conviait à célébrer chaque victoire avec lui. C’est ainsi qu’il avait rencontré Laïrina. Ils ne leur avaient fallu que peu de temps pour éprouver des sentiments l’un vis-à-vis de l’autre. Le guerrier n’avait pu résister longtemps au charme et à la douceur de la princesse. En retour, cette dernière se sentait protégée par cet homme et bercée par ses paroles. « Mon petit guerrier poète », aimait-elle lui murmurer. 

    Découvrant cette relation, le roi n’avait pu que s’en féliciter. Non seulement, l’homme qui menait son armée vers une suprématie sur ses ennemis, était son plus fidèle homme, son meilleur général. Mais il pouvait lui donnait un héritier qu’il pourrait façonner à son image. 

    Enchanté par la tournure des événements et voulant mettre à profit cette situation, le roi avait lancé la rumeur des fiançailles entre le guerrier et sa fille. Le peuple qui appréciait Laïrina pour sa gentillesse et son écoute, et le guerrier, qui à leurs yeux symbolisait la paix, avait été ravi de cette future union. La bonne nouvelle avait permis d’estomper pour un temps la colère de la foule accablée par la famine qui sévissait de plus en plus. 

    Au fur et à mesure du temps, les ambitions du roi n’avaient cessé de se décupler. Cela l’avait poussé à convaincre le guerrier de mener son armée sur les terres de leurs ennemis pour les éradiquer à jamais. Il avait prétexté que ce territoire regorgeait de ressources inestimables pour le peuple. Cela aurait eu pour but d’arrêter la famine. Puis il avait insisté sur le fait que s’il n’acceptait pas, l’union avec sa fille en dépendrait. 

    Ce jour-là, les gardiens élémentaires avaient envoyé un signe au guerrier. Il avait pu comprendre qu’il n’était qu’un pantin du roi parmi tant d’autres. Peu lui importait si le peuple mourait de faim. Peu lui importait si sa fille était heureuse ou pas. Ce roi n’avait qu’une obsession : devenir le seul et unique souverain de tout le continent. 

    Une vérité qui avait bouleversé le guerrier. Un profond malaise s’était installé en lui et telle une gangrène, le rongeait inévitablement. Il était devenu agressif avec ceux qui l’importunaient de trop. Il perdait de plus en plus la maîtrise de lui-même. Pour ne pas éveiller des rumeurs à son sujet, il s’était isolé et ne répondait plus aux messages de convocations qu’on lui faisait. 

    Fatigué par ce comportement inapproprié pour un général, le roi, qui l’avait mis plusieurs fois en garde, s’était emporté et l’avait giflé violemment, espérant une réaction de la part du guerrier. 

      

    - En tant que Général en chef de mes armées, tu te dois de réagir immédiatement. Si tu ne le fais pas, je te retire ton titre, je t’envoie au cachot pour désobéissance et je trouve un nouvel amant pour réchauffer la couche de ma fille !, avait-il osé lui cracher au visage. 

      

    Le réveil avait été brutal pour le guerrier. Le mal qu’il avait tenté de vaincre en s’isolant avait pris le dessus. Il s’était retrouvé dans une colère incontrôlable et avait voulu tuer le roi. Sa lame avait été prête à mettre fin à la tyrannie manipulatrice du père de sa bien-aimée. Cette dernière était survenue à temps pour l’empêcher de commettre cet acte irréparable. 

    Avec cette douce présence à ses côtés, le guerrier avait pu reprendre ses esprits. Il avait pu lire la peur dans les yeux du tyran. A cet instant, il avait compris quel était son sort. La malédiction des Sethiens l’avait touché à son tour. Cette malédiction venue de nulle part touchait quelques rares guerriers. Ils perdaient connaissance des actes qu’ils commettaient. De plus, cette malédiction leur décuplait leur force et leur rage. 

    Le roi Kalianor, soucieux de sa domination, avait imposé une loi sur les maudits. « Pour ces erreurs de la nature, il n’y a que la mort », avait-il scandé. Il évitait ainsi toute rébellion ou tout soulèvement d’une armée de Sethiens. 

    Le guerrier connaissait dorénavant son destin, la mort. Il avait déposé sa lame au pied du roi. Il lui permettait ainsi d’infliger lui-même la sentence prévue. Une fois de plus, Laïrina s’était interposée, sauvant cette fois-ci son bien-aimé. Elle avait supplié son père de le gracier pour toutes les victoires et les richesses acquises grâce à son général. Elle l’avait même menacé de mettre fin à ses jours pour rejoindre son élu au pays des défunts. Et ce, devant le peuple, en le pointant, lui. Ainsi, il se retrouverait seul contre son royaume. 

    Ne pouvant se permettre cet écart, le roi avait accepté cette requête. Il ne pouvait le laisser impuni pour sa tentative d’assassinat. Le tuer, lui avait été impossible, alors il avait pris la décision de le destituer de son statut de général et l’avait banni des terres du royaume jusqu’à sa propre mort. 

    L’ancien général ne s’était pas révolté et avait accepté le châtiment en quittant à jamais son pays. A regret, il avait du laisser Laïrina. La dernière image qu’il avait eue d’elle était ses larmes d’adieu. 

    Ressentant l’émotion de son maître, Nùmen lui effleura la joue avec le bout de son museau. 

      

    - Merci, mon ami, mais sois rassuré, lança le guerrier. Un jour j’irai récupérer la partie de mon cœur que ce fourbe de tyran m’a arraché. 

      

    L’homme ferma les yeux une dernière fois et expira tout l’air de ses poumons. Il jeta l’os du cérégol qu’il tenait dans ses mains dans le feu. Le guerrier qui était en lui refit surface. 

      

    - Il est temps d’y aller. Préparons-nous au combat de cette nuit. 

      

    Le guerrier se leva. Il s’étira avant d’aller rejoindre les armes déposées sur le sol à quelques pas de lui. Il s’en équipa et se dirigea vers Nùmen. Sa monture se baissa pour faciliter la montée de son maître. Puis il se redressa et prit la direction du village d’Elk. 

      

    *** 

      

    La nuit lui paraissait douce et bien silencieuse. Le jeune Actam glissa la clé dans la serrure de la porte menant aux catacombes et l’ouvrit. Il avait pris pour habitude de vérifier la présence du grimoire. Son maître le lui avait laissé en héritage avant que son âme ne s’éteigne. Depuis, ces deux visites quotidiennes étaient devenues un rituel. Cela le rassurait. Du moins, il s’en était convaincu lui-même. 

    Comme à sa dernière visite, le grimoire était toujours entreposé sur l’unique pupitre de la pièce. Celui-ci était fait en pierres brutes. Une main de fée y avait sculpté quatre personnages qui se tournaient le dos, mais portant une même pierre, tel un fardeau. Actam n’avait aucune idée sur la représentation faite. Avaient–ils été des personnages existants ou issus d’une légende, d’une chanson. « Leurs traits sont si bien travaillés que l’on pourrait croire à une représentation réelle », avait-il dit à son maître la première fois qu’il avait pu les admirer. La seule réponse qu’il avait pu obtenir l’avait déçu. 

      

    - Ce n'est que le fruit de l’imagination du sculpteur. Rien n’est réel. Il serait encore là il pourrait te le confirmer. 

      

    Pourtant, un doute avait toujours subsisté en lui. Un jour, il en découvrirait la signification. Il était convaincu que tout artiste donnait un sens à son œuvre. 

    Il posa sa main sur le grimoire comme pour le caresser. Il était toujours ouvert à la même page. Une page où seul y figurait un texte écrit dans une langue étrange. Actam savait, selon les explications de son maître, que le texte prédisait l’arrivée de celui que l’on nommerait le « rédempteur des Sethiens ». Or ceci ne restait que supposition. En effet, personne, autre que le seigneur Hakkam, n'avait pu traduire le contenu du grimoire.

    Il avait tenté de le lire ou du moins d’en comprendre le sens. Il avait pensé pouvoir réussir à percer le mystère planant dessus. Découvrir ainsi sa destinée, celle du rédempteur et bien d’autres secrets encore. A regret pour lui, tous les textes étaient écrits dans une langue ancienne qui lui était parfaitement inconnue.

    Il avait passé une partie de sa vie dans les livres et aucune bibliothèque du royaume n’avait de secrets pour lui. Il maîtrisait toutes les langues répertoriées, les coutumes et les savoirs de chaque civilisation qui peuplait ou avait peuplé le continent. Pourtant, aucune trace de cette langue. Aucun récit ne semblait y faire illusion. Etait-ce une subtilité délibérée de son maître. Si cela était le cas, quel en était le code de déchiffrage ? 

    Le jeune homme redoutait terriblement le jour où il croiserait la route du rédempteur. Il savait, de par son maître, que ce moment signifierait la fin des disciples de Hakkam. Dans le même temps naitrait une affreuse guerre. Il avait prédit que le rédempteur leur ôterait tous la vie. C’était sa destinée et rien n’y changerait. 

    Ce jour-là, Actam devrait accomplir son ultime devoir envers son seigneur. « Quel est-il ? », avait-il médité plus d’une fois. Le jeune disciple n’avait eu aucune explication de son maître de son vivant. Il l’avait laissé pour la première fois, seul et démuni face à son destin. 

    Il quitta la pièce sans plus de réponses. Il prit soin de refermer la salle avec sa clef et emprunta le petit corridor qui se trouvait sur sa droite. Celui-ci le mena directement dans la pièce principale du sanctuaire. La salle des prières. Au milieu de cette dernière était installé un autel au-dessus duquel était posée une statue d’une taille imposante. Elle représentait un homme d’un certain âge, une barbe épaisse et des yeux légèrement enfoncés. Sa silhouette laissait deviner un rude combattant. 

    Actam s’agenouilla devant elle et pria à haute voix. 

      

    - Mon seigneur et maître ! Oh toi, illustre prophète. Je sais et je sens que l’arrivée du rédempteur est proche. Or je ne sais toujours pas comment je vais le reconnaître ! Ce jour-là, serai-je à la hauteur de vos espérances ? Vous avez sacrifié votre vie dans l’espoir ou la certitude, devrais-je dire, que la prophétie se réaliserait. Cela en valait-il peine ? Guidez-moi par votre lumière. Guidez votre humble serviteur. 

      

    Actam n’avait jamais cessé de prier au pied de l’autel dédié à son maître. Il avait toujours espéré être guidé dans ses choix. Il avait imaginé que cela le préparerait mieux pour sa confrontation face au rédempteur. A son grand désarroi, il s’était trompé. Il n’avait jamais eu de réponses. Des heures de prières pour une ignorance la plus parfaite. 

      

    - Actam ! Actam ! Actam ! Un tigre palayen arrive ! 

      

    Le jeune homme sortit de ses prières en sursautant. L’appel de son nom l’avait fait paniquer. Il toucha instinctivement le pommeau de son épée. Il leva la tête, se releva et pivota sur lui-même. Il vit trois de ses confrères le rejoindre précipitamment. Au départ, il fut rassuré de les reconnaître. Une émotion qui s’estompa aussi vite qu’elle était venue. Les visages de ses trois hommes, marqués par la terreur, l’angoissèrent. 

    L’un d’entre eux lui rapporta les motifs de leur alerte. Un tigre palayen rôdait dans le village. Cette nouvelle fit serrer le cœur d’Actam. Sa main moite sur la garde de son épée semblait moins sûre. Les tigres palayens étaient des animaux d’une taille et d’une férocité monstrueuse. Leur nombre était faible et ils ne vivaient que dans les chaines du Pala’yac. Elk se trouvait excessivement loin de leurs terres. Il ne lui fallut que peu de temps pour donner une raison à cette venue. Le rédempteur était là. "Ne t'en fais pas Actam, tu sauras quand le rédempteur arrivera. Chaque événement étrange possède sa raison d'être. Rien n'est le fruit du hasard. Ne l'oublies pas", lui avait glissé un soir son maître. A présent, il n'avait plus aucun doute.

    Actam ordonna à ses confrères de se poster près de la porte du sanctuaire. Cela faisait longtemps qu’il avait réfléchi à cette position défensive. Le problème étant qu’en temps normal il aurait eu tous ses hommes avec lui. « Il est trop tard pour les prévenir. Paix à leurs âmes. » Il leva les yeux vers le visage de la statue de son maître Hakkam, conscient du combat qu’il allait mener. « Je ne vous décevrai pas Seigneur et maître. » 

    Il était surpris. Jamais il ne s’était attendu à être aussi prêt. Prêt à défendre le grimoire, ultime héritage de son maître. Prêt à faire face au plus terrible adversaire que la vie lui donnerait. Prêt à mourir pour la cause du seigneur Hakkam. Il retira sa lame de son fourreau et se mit en position de combat. 

      

    *** 

      

    Le tigre se dirigeait lentement vers le centre du village d’Elk. Un ordre qu’il avait reçu de son maître. Ce dernier avait observé les mouvements des disciples au sein même du village depuis plusieurs jours. Son expérience à la tête de l’armée du roi Kalianor lui avait permis d’accroître son sens de la stratégie. Il savait où, quand et comment attaquer une troupe ennemie. Même si celle-ci était nettement supérieure en nombre. Il était convaincu que la surprise était une arme redoutable. Elle pouvait anéantir, à elle seule, toute une armée. 

    Dés l’arrivée de son tigre, il vit les quelques disciples du seigneur Hakkam, qui patrouillaient, se réfugier dans les zones les plus sombres qu’offrait le village. Ils surveillaient l’avancée de l’animal. Ils pensaient ainsi pouvoir lui échapper. Ils étaient bien trop terrifiés pour faire autrement. Impossible de se résoudre à l’affrontement. « Huit couards », ironisa le guerrier. « Peur d’affronter ce qu’ils ne connaissent pas. » 

    Le guerrier fut surpris malgré lui. Il vit un autre disciple faire signe à deux de ses confrères. Il devait sûrement être plus courageux et plus malin que les autres. Il ne restait pas inactif et agissait. Ils se regroupèrent tous les trois et s’élancèrent rapidement vers le sanctuaire. « Ils vont prévenir leur chef sans nul doute. Ce qui me fait quatre en plus. Soit douze », pensa-t-il. 

    D’un coup d’œil, il en vit un autre courir vers l’écurie et préparer un cheval. « Ils veulent préparer la fuite de leur chef. Plus intelligent que je ne le pensais. Mais toujours aussi stupide et naïf », sourit le guerrier. 

    Il ne perdit plus un instant et se glissa discrètement dans l’écurie. Il se faufila jusqu’à l’homme près de la monture. Il leva sa lame et l’abattit sur l’arrière de son crâne. La mort l’emporta silencieusement. Il allongea le corps de sa victime et murmura quelques mots étranges vers les chevaux effrayés. Il ouvrit tous les enclos et caressa chaque cheval. Son geste tendre et ses paroles envoûtantes apaisèrent immédiatement tous les équidés. 

    Il jeta ensuite un rapide regard vers l’extérieur. Nùmen était presque parvenu au centre du village où se situait l’auberge. « Juste le temps de me débarrasser de ces pleutres postés aux alentours et ce sera à toi de jouer mon cher Nùmen. », pensa-t-il. 

    Le guerrier sortit de l’écurie aussi discrètement qu’il y était entré. Il fit le tour du village, telle une ombre silencieuse. Il élimina un par un les huit disciples. Les zones d’ombres qui semblaient les protéger du tigre étaient des zones parfaites pour éliminer un homme en toute discrétion. La tâche lui était trop facilitée à son goût. « Ils n’ont même pas pris le soin de se couvrir mutuellement. Tu parles d’une fraternité ».

    Une fois les rôdeurs éliminés, il reprit la direction de l’écurie. Devant elle, il prit une torche de son sac, l’alluma et la lança à l’intérieur. Le feu provoqua un véritable vent de panique chez les équidés qui se ruèrent dehors et prirent la fuite. Le bruit du galop et les hennissements des chevaux firent un vacarme épouvantable. Le guerrier, quant à lui, se glissa dans l’ombre d’un arbre, situé à l’opposé. Il attendit la réaction des disciples qui se trouvaient dans l’auberge. 

    A cet instant, tout s’accéléra. Le feu s’intensifia. Il se propagea sur la façade de l’auberge qui s’embrasa à son tour. La réaction qu’il attendait arriva dans la foulée. Une douzaine d’hommes, pris de panique, sortirent et constatèrent le début du désastre. 

    Soudain, ils aperçurent son tigre, assis paisiblement au centre du village à quelques mètres d’eux. Il les avait sagement attendus. Les visages des disciples virèrent de l’inquiétude à la surprise pour finir décomposés par la peur. « Bon appétit, Nùmen. », murmura le guerrier. Ils avaient beau être de formidables mercenaires la peur les tétanisait. Nùmen bondit sur ses proies et eût rapidement raison d’eux. Seuls quelques cris de terreurs déchirèrent le silence imposé par la nuit. Ainsi que quelques craquements d’os qui ne résistaient pas à la puissance de la mâchoire de l'animal. 

    Le guerrier sortit de l’ombre et se dirigea vers l’entrée du sanctuaire. Son plan avait fonctionné mieux qu’il ne l’avait souhaité. « Huit dehors, un dans l’écurie et douze dans l’auberge. Ce qui m’en fait vingt et un. Ils sont donc bien quatre à l’intérieur », conclut-il. Il était conscient que plus rien ne pouvait désormais l’arrêter. 

    D’un coup de pied sec, il ouvrit la porte et se précipita à l’intérieur. Il tendit ses bras dans deux directions opposées. Deux petites arbalètes de poings sortirent de ses manches et se logèrent dans le creux de ses mains. Un simple mouvement de ses doigts lui permit de décocher les flèches. Les deux disciples, situés sur les balcons du hall, s’écroulèrent la gorge ensanglantée. 

    Le guerrier ne prit aucun soin de vérifier s’il avait fait mouche ou pas. Il n’en doutait pas. Il s’agenouilla ensuite et s’empara de l’une de ses dagues. Il eut juste le temps de la lever pour bloquer la lame du troisième disciple. Ses gestes étaient vifs et précis. Repoussant le dérisoire assaut de son adversaire, il retira sa deuxième dague et la planta dans sa poitrine. Elle s’enfonça si aisément que la victime n’eut guère la sensation de s’éteindre. 

    Il repoussa le corps en retirant sa dague qu’il replaça dans son logement. Il se releva et progressa de quelques pas. Son regard se posa sur l’immense statue. Il reconnut de suite l’homme représenté. 

      

    - Immortalisé avec une statue ? Quelle idiotie !, lança-t-il avec ironie afin de provoquer l’homme qui lui faisait face, au pied de l’autel. 

      

    Les deux hommes se défièrent du regard. Le guerrier constata avec admiration que son adversaire n’allait pas se défiler. Il allait enfin pouvoir se mesurer à un vrai combattant, de jauger sa propre force. Le silence pesa lourdement et semblait s’éterniser. Il se refusait de le rompre. Cela était vu comme une preuve de faiblesse. Au bout d’un court instant, le disciple prit la parole. 

      

    - Je présume que vous êtes celui que l’on appelle le Rédempteur ?, tenta timidement le jeune disciple. 

      

    Cette remarque fit sourire le guerrier. Il retira sa capuche et se dévoila à son opposant. Un geste qu’il faisait toujours avant chaque combat singulier. Il estimait que chaque homme, ayant le courage de se battre à mort, méritait d’avoir le respect de son adversaire. Pour se faire, il se devait de retirer toute coiffe et de se présenter. Le futur vaincu pouvait ainsi connaître l’identité et le visage de celui qui lui ôterait la vie. 

    Les traits de son visage étaient anguleux. Ses lèvres étaient minces et serrées. Ses yeux étaient injectés de sang. L’ensemble laissait transparaître une certaine dureté. Tout le monde avait déjà entendu plus d’une centaine de descriptions sur les sethiens. Elles étaient toutes différentes les unes des autres. Cela dépendait des régions où elles étaient contées. Dans un endroit, on les décrivait avec la peau sur les os. Ailleurs, on prétendait qu’ils avaient l’emplacement des orbites vides. Parfois, on les comparait même à des morts-vivants aux teintes rougeâtres. 

    En revanche, pas une ne reflétait la réalité comme le disciple la voyait, là, maintenant. Le sethien avait tout d’un être humain bien vivant, en chair et en os. Seuls ses yeux différaient. La seule chose qui le déstabilisait vraiment était cette aura. Une aura étrange, remplie d’amour et de haine. 

    Le guerrier sentait son adversaire paralysé. « Il semble submergé par une émotion. Cela est étrange. Il ne réagit pas comme s’il allait se battre pour sa vie. ? », s’interrogea-t-il. 

      

    - Désolé de te décevoir. Mais ai-je l’air d’un rédempteur ? 

      

    La voix douce et grave du guerrier troubla encore plus le disciple. Ce dernier entrapercevait facilement les doutes et craintes qui assaillaient Actam. Celui-ci ne semblait plus savoir s’il avait affaire au rédempteur ou non. Il voulait savoir. Il voulait connaître la vérité. La dernière chose que la vie pourrait lui accorder d’apprendre. Il voulait… 

      

    - Je sais ce que tu veux, lança le Sethien. Je vais te l’offrir Actam ! 

      

    Le guerrier vit Actam s’horrifier. « Oui je t’ai appelé Actam. Oui je connais ton nom et bien plus encore », se réjouit-il au fond de lui-même. Il le sentait maintenant dépassé par les événements. Son adversaire ne se rendit plus compte de rien. Sa lame venait de percuter le sol dans un bruit sourd. Ses mains tremblèrent et son cœur s’affola. 

      

    - Je répondais autrefois au nom de Kaëdel LordKurd, Général des armées du roi Kalianor. De nos jours, je dirai que je ne suis qu’un guerrier maudit, un sethien parmi tant d’autres. Cela fait-il de moi ton rédempteur ? Je ne le pense pas, vois-tu. En revanche, toi, tu es Actam, fils de Louktar Del Furn, assassin du Seigneur Hakkam ! 

      

    Les dernières paroles du guerrier pénétrèrent dans l’esprit du disciple comme une lame dans son cœur. La douleur lui fut insupportable. Le sethien savait qu’Actam avait été à la recherche de son père, sans en trouver la moindre trace. Lui-même n’était pas parvenu à le retrouver. Une disparition qu’il avait toujours trouvée suspecte. 

    En plus, depuis l’assassinat du seigneur Hakkam, le jeune disciple s’était sûrement mis en quête d’en retrouver le meurtrier tout en préservant le grimoire. Or ce qu’il ne savait pas, c’était que le meurtrier de son maître et son père étaient le même homme. 

    « Il doit se demander d’où je tiens toutes ses informations ? », ironisa secrètement Kaëdel. Il profita du désarroi d’Actam pour se rapprocher de lui. Tellement près qu’il put lui planter sa lame dans la poitrine. « Mes propos ont eu l’effet que j’escomptais. ». La douleur fit revenir le jeune disciple à la réalité. Le sethien le sentit se cramponner à son bras. Il le toisa sans la moindre pitié apparente. 

    Pourtant Actam esquissa tout de même un sourire. Une lueur d’espoir dans les yeux. Ce qui eut pour effet de déstabiliser, à son tour, le guerrier. Il venait de comprendre que sa vie et celle du disciple étaient liées depuis le début de leurs existences. Actam paraissait l’avoir compris lui aussi. 

    Le guerrier eut un geste de recul. Il lâcha sa lame et laissa tomber lourdement le corps d’Actam. Ce dernier se redressa péniblement et regarda sa blessure. 

      

    - Est-ce ainsi que cela doit se passer ? Est-ce ainsi que nous nous lions à jamais ?, prononça Actam en suffoquant. 

      

    Le sethien ne savait que dire. Il vit les larmes couler sur les joues d’Actam. Jusque-là, tout s’était passé à merveille. Pourtant, tout semblait partir en dérive. « Qu’ai-je loupé ? Où ai-je fauté ?... », se demanda-t-il. Il se sentait à son tour désorienté. Un sentiment qu’il n’appréciait guère. 

      

    - Mais pourquoi n’as-tu pas essayé de te battre. Te faire tuer d’une manière aussi simpliste. Tu n’es pas digne de mourir de cette manière. Toi, fils unique de Louktar Del Furn. 

      

    Kaëdel prit le disciple par les épaules, l’allongea sur le sol, retira sa lame et posa ses mains sur la blessure, retenant le sang qui s’en échappait. 

      

    - Actam, j’ai combattu aux côtés de ton père. C’était un grand homme d’honneur. Rends-lui grâce. Si je te laisse la vie sauve ce n’est pas pour ta propre personne ou tes convictions que je trouve d’une absurdité déconcertante. Non, si je le fais c’est pour rendre un dû à un ami qui m’a jadis sauvé la vie. Cet ami, c’était ton père. Rends-lui grâce et hommage au lieu de poursuivre ta quête spirituelle perdue d’avance. Hakkam est mort comme tous tes confrères. 

      

    Kaëdel s’aperçut qu’Actam luttait pour ne pas s’évanouir. Il perdait ses forces à vue d’œil. Il tenta de se redresser. Le guerrier l’y aida non sans mal. Leurs regards se croisèrent à nouveau. Ses paroles semblaient prendre un tout autre sens pour le disciple. Un sens qu’il n’avait, apparemment, jamais envisagé. La fin des disciples. Hakkam était mort, et ses confrères aussi. Le souffle de vie qui habitait son corps commençait à le quitter à son tour. La prophétie se réalisait. Il le savait. 

      

    - Rédempteur, prend ceci. Tu en auras besoin pour ta rédemption et que ta voie s’ouvre à toi et à tes semblables. Tu n’imagines même pas où ta destinée va te mener. 

      

    Kaëdel soupira. Il vit Actam sortir une chaîne en argent. Une chaine qu’il portait au cou et au bout de laquelle pendait une clef. Le jeune disciple la retira et lui tendit avec sa main ensanglantée. 

      

    - C’est la clef des catacombes, le grimoire de mon maître Hakkam t’attend. Mais dis-moi juste une chose avant que je ne meure. Comment vas-tu faire pour…

     

    Le disciple ne put finir sa phrase et s’écroula inconscient sur le sol. Sans un souffle de vie apparent.

     

    <=== Prologue                                                        Chapitre II===>

    Sommaire


  • Commentaires

    1
    Christabel
    Dimanche 28 Juillet 2013 à 12:02

     Je me demandais si des indices temporels ainsi que de lieu, en début de chaque chapitre et même du prologue, ne permettraient pas au lecteur de mieux situer le récit ? Vois-tu ?  A moins que ce flou temporel soit voulu :-)

     

    2
    Aworn Profil de Aworn
    Dimanche 28 Juillet 2013 à 15:02

    effectivement c'est un détail que j'ai oublié de mettre. Chose que je ne tarderai pas à rectifier. Merci

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    3
    Darkkratos
    Lundi 29 Juillet 2013 à 14:15

    Mon chapitre preferer pour l instant. 

     

    bonne idee, les indices de lieux et temporels. 

    4
    Aworn Profil de Aworn
    Lundi 29 Juillet 2013 à 17:42

    Normal c'est le premier pour l'instant^^. Promis je vais mettre au propre ma chronologie pour vous donner ces détails.

    5
    Littlefinger
    Mardi 30 Juillet 2013 à 22:37

    Je te sens plus à l’aise avec les hommes et leur ressenti. Ton écriture est plus fluide et les émotions transmises plus affirmées.

    On entre, avec beaucoup d’enthousiasme, dans l’histoire grâce à ton réel plaisir à nous faire découvrir l’univers des « Cycles d'Eriane » à travers sa faune (cérégol), ses croyances, ses prophéties …

    Je te mets la suite dans ta messagerie du forum.

    Le chapitre II est prévu pour quelle date ?

     

     

     

     

     

    6
    Aworn Profil de Aworn
    Mercredi 31 Juillet 2013 à 09:11

    Merci pour ce nouceau commentaire riche. Ne te gênes pas pour le mettre en entire ici. Je reste persuadé que chacun serait curieux de les lire jusqu'au bout^^.

     

    Pour la date de la publication, je n'en ai aucune à te proposer. Ceci dit, il y a de forte chose que cela se produise courant Aout tout de même.

    7
    Aworn Profil de Aworn
    Jeudi 1er Août 2013 à 22:32

    J'ai mis les indications de lieux et de temps sur chaque chapître afin de répondre à vos besoins, j'espère que cela vous convient.

    8
    Drarry
    Samedi 3 Octobre 2015 à 20:52

    non non non! pourquoi il est Actam est mort avant d'avoir posé sa question? et pourquoi il est mort tout court? les disciples de Hakkam ce sont des prêtes? des devins? j'aimais bien Actam saurons-nous plus sur ce perso par la suite? je crois je m'embrouille un peu lol pas que ce ne soit pas précis détrompe toi c'est juste que je suis un peu larguée soit tu a donné des indices et j'ai tout râté soit ça viendra! Je veux lire la suite! la suite l'histoire commence maintenant? c'est cela? le perso principal ne tuera plus pour un oui pour un non? bref bon je verrai plus loin dans les chapitres! juste est ce que le temps que tu indique a une importance particulière pour la suite?

    Drarry

    9
    Dimanche 4 Octobre 2015 à 09:03

    Bonjour Drarry,

    Tout d'abord je te remercie de commenter chaque chapitre^^. Et merci d'être frustrée^^

     

    Comme d'habitude je vais te répondre. Les disciples de Hakkam ne sont que des disciples du grand maître, rien de plus. Aucune connotation religieuse. Pour Actam, tu en seras plus ne t'en fais pas.

    L'histoire commence maintenant oui, nous sommes au premier chapitre. En revanche, j'utilise le concept d'écrire plusieurs storyline (plusieurs point de vue de différents personnages). Ensuite, tu verras bien si le personnage tuera encore ou pas. Je ne vais pas spoiler le reste^^.

     

    En ce qui concerne les indications temporelles, je les ai mise afin que le lecteur puisse se repérer vis-à-vis des différentes storyline. 

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